Le jeune disciple et le maître épisode 2

Publié le 17 Août 2015

Le jeune disciple et le maître épisode 2

Et nous retrouvons les aventures de notre jeune disciple à l'endroit précis où nous les avions laissé. Tendez l'oreille, on entend un long sifflement qui darde dans le ciel. C'est lui! C'est notre jeune disciple qui fend les airs! Allons voir ça de plus près.

Après avoir atterri en catastrophe sur une fontaine publique, notre héros entreprend de rejoindre la fête d'anniversaire à laquelle il est convié. Il est trempé, ça va de soi, mais il est optimiste, ce qui est moins évident. Il se dit qu'il aura tout le temps de sécher sur la route, bah voyons.

A peine a-t-il fait quelques pas qu'il entend une voix le héler:

-Bonjour jeune homme, z'auriez pas un pti brin de monnaie à dépanner?

Le beau gosse des rues qui vient de prononcer cette phrase a l'air le plus angélique que l'on ait vu dans toute la côte Est, plus un peu de l'Amérique latine et du Salvador, c'est dire! Là-dessus notre jeune disciple sort de la bigaille de ses poches, et lui tend deux belles pièces argentées. L'autre enchaîne sur un bout de sa life en mode true story et lui explique la merde dans laquelle il est. La vie c'es pas facile etc... ce genre de rengaine, notre héros l'a entendu plus de mille fois, et pourtant il est là, à l'écouter ce mec. Est-ce seulement parce qu'il est beau et qu'il charme tout ce qu'il trouve à portée de regard? Who knows?

Bon, pour la petite histoire, le mendiant c'est un cracheur de feu qui s'est fait casser son batôn du diable par la Police. Un peu la classe sa race quand même... un ange cracheur de feu! Et dire qu'il y a encore de la merde à la télé... Passons.

Notre héros reprend sa route, tranquillou doudou direction plus loin vers là où il y a des copains. Il fait un crochet pour aller chercher de la liche, normal, et en profite pour rêvasser tranquillement tout en jetant de petits coups d'oeil discretos aux poires, pêches, et autres melons aux parfums savoureux qui s'agitent ça et là dans de tyraniques tissus trop bien tressés.

Il s'achète à picolle, pour cher en plus, vu qu'il s'y est pas pris très tôt, mais bon ça c'est tant pis pour sa gueule, l'avait qu'à pas être né con. Non mais c'est vrai, on s'esquinte à répéter encore et encore les mêmes choses, et rien. Aucun résultat, le monde s'en fout, il a des trucs à faire. C'est du propre. Bref.

Il arrive enfin à la fête. Attention préparez-vous chers lecteurs, nous allons arriver dans une "teuf"... va falloir faire un putain de sa mère d'effort. Une fête, je sais pas si vous voyez le principe? Non? C'est très très normal. Personne ne voit le principe, personne n'a compris le concept de toute façon. Enfin, si le concept, on l'a. C'est la pratique qui pêche un peu. Mais bon, avec un peu de patience et à force de répétition, on peut faire des miracles. Bon alors une fête, c'est un moment que l'on passe à plusieurs dans un environnement confiné avec pour but la détente et l'amusement. C'est un truc qu'on est sensé savoir faire, se détendre... La bonne blague. Du coup, les plus avertis et les moins aventureux choisissent la méthode dite classique: alcools, marijuana, coke, mdma et autres réjouissances, sur un fond musical hurlant tandis que d'autres se donnent un mal fou pour contourner les autouroutes du plaisir par simple amour des chemins de traverse. Ahh, les chemins de traverses... nous en reparlerons. Revenons à notre fiesta.

Ce soir-là, c'est une fête classique, le minimum est en place, la musique fait des courants d'airs dans les discussions, ça bouge, ça chante, ça rit, ça danse, ça boit, bref ça gigote.Y a des verres partout, des gobelets dégobillants de cendres, de plastiques et mégots de cigarette. Autour on se marre, on se la joue, on se la coule tranquillement, à moitié cramé sur le canap', complétement j'té dans la piscine, chacun voit sonner l'inuit à sa porte. Ca déborde de bectance jusque sur les tables de chevet. Des gâteaux apéritifs au fromage, des olives, des chips, des cacahuètes... Là, sur la table quelques toasts entamés témoignent d'un abandon subit, un retournement de situation, un coup de théâtre! "Oh des petits toasts aux rillettes de thon!" A-t-elle dû s'exclamer avant d'avoir un léger recul et un mine contrite "argh.. ah non, c'est pas du thon".

Détail insignifiant me direz-vous, pourquoi s'attarder dessus? Et bien parce que voyez-vous la personne qui a laissé là ce toast entamé sans le finir, c'est une personne clé pour la suite de notre histoire, mais je ne vous en dis pas plus.

Rédigé par Nicolas Lucero

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article